Un peu d'histoire…


 Vigneux

  • Les documents anciens donnent les versions suivantes : Vigneuc et Vigno en 1038, Vigneu en 1287, Vignou en 1308, Vigneu en 1452, 1472 et en 1475, Vigneuf en 1477, Vigneu en 17311.
  • Le nom de Vigneux-de-Bretagne vient du latin vinea (vigne), cf. gwinieg, "vignoble" en breton. Une explication assez largement répandue, « c'est un pays où abonde la vigne ». Elle est fondée sur le fait que le territoire de Vigneux a par le passé comporté des parcelles plantées de vigne.
  • Le nom breton de la commune est Gwinieg-Breizh. C'est durant le Xe siècle que le vieux breton transforme le uu en gu (comme à Guichen ou Guipry par exemple). C'est entre le Xe et le XIe siècle que le vieux breton transforme le o ou a en eu. Grâce à cela, on peut dire qu'on a arrêté de parler breton à Vigneux plutôt vers la fin du Xe siècle. En Ille-et-Vilaine existe une commune s'appelant Vignoc qui a dû oublier le breton avant Vigneux car le o n'a pas eu le temps de se transformer en eu. Cependant, de nombreuses communes ont conservé l'écriture -ac (Callac, Carnac, Boulvriag, Muzillac) alors que le breton y est encore parlé de nos jours. Il s'agit peut-être d'un indice de la date de création de la paroisse.

 



 La Paquelais

  • Le nom (anciennement orthographié « La Paclais »), viendrait du mot « patelin » (attesté par l'altération « pasquelin »), petit pâturage, et serait apparu dès l'an 840.
  • L'étymologie qui voudrait que La Paquelais (autrefois Pasque-Lez c'est-à-dire « près de Pâques ») soit liée aux pratiques religieuses de ses habitants, alors en majorité protestants, n'a donc aucun lien avec cette période de l'histoire locale.

 



 Vue d'ensemble

  • Vers l’an 840, Lambert, usurpateur du comté de Nantes, s’arrête quelques jours avec ses troupes à La Paquelais.
  • La bienheureuse Françoise d’Amboise y séjourna : une croix dite « de la Bonne Duchesse » a été élevée en souvenir d'elle à l’entrée du bourg en 1868.
  • Un acte signé au temps de l’évêque Benoît de Nantes (1079-1115) sous le règne d’Alain Fergent, duc de Bretagne (1084-1112), faisait don du fief de la Boissière en Vigneux au chapitre de Saint-Pierre pour le rachat des âmes des seigneurs.
  • La paroisse de Vigneux date du XIIIe siècle, partagée en six frairies : Frairie du bourg : Saint-Martin ; Frairie de La Biliais Deniaud : Saint-Joseph ; Frairie de la Roche : Saint-Pierre ;  Frairie du Buron : Saint-Charles ; Frairie de la Jambinière : Saint-Jean.
  • En 1489, la duchesse Anne de Bretagne séjourne quelques semaines à la Paquelais, le maréchal de Rieux, son tuteur, lui interdisant l’entrée de Nantes, il cherche à la marier de force au seigneur d'Albret. Elle traverse, à cette occasion, le pont Auduc, édifié sur le Gesvres à la Paquelais en 1330. On rapporte qu’elle fit ferrer ses chevaux à l’envers pour tromper ses poursuivants.
  • En 1581, le premier curé de Vigneux, Jean Legrand s’installe.
  • En 1595, l’église primitive de Vigneux fait l’objet de travaux d’agrandissement. Au cours de ces travaux, la statue équestre de Saint-Martin est enfouie dans les fondations du bâtiment. Elle n’en sortira que 260 années plus tard.
  • Pendant près d’un siècle (fin XVIe siècle jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes, le 17 octobre 1685), le protestantisme divise la communauté religieuse.
  • Durant la Révolution, l’ordre fut maintenu dans la paroisse par Joseph François Rose Ollivier, curé constitutionnel. Mais en 1793, l’église de Vigneux fut pillée et vendue.
  • En 1800, la grande majorité des maisons rurales de la commune est construite à cette époque. Elles utilisent le granit extrait des nombreuses carrières vignolaises. Ces mêmes carrières contribuent largement à façonner des quartiers de Nantes.
  • En 1850, commencent les travaux de l’église de La Paquelais.
  • En 1860, l’église de Vigneux, datant de 1595, est démolie et reconstruite au même endroit. On retrouvera alors dans les fouilles la statue équestre de Saint-Martin, patron de la paroisse. Cette statue se trouve actuellement dans le porche de l’église.

 

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